L’ESSENTIEL
• Au lendemain de l’attentat ayant fait douze morts au siège de Charlie Hebdo, la police recherche toujours deux frères, principaux suspects de l’attaque sanglante. Un troisième suspect s’est rendu dans la nuit à Charleville-Mézières.
• Sept membres de l’entourage des auteurs présumés de l’attaque ont été placés en garde à vue mercredi soir.
• François Hollande a annoncé une journée de deuil national ce jeudi et recevra dans la journée les principaux leaders des formations politiques françaises.
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14h15. «7 janvier 2015. Ce midi, l’horreur a frappé à la porte, écrit notre éditeur Quentin Descamps dans un message retraçant sa journée à Libération lors de l'annonce de l'attaque. C’était une journée de travail avec ce mal au bide, cette envie de pleurer, de chialer, d’exulter». L'intégralité de son message est à lire sur sa page Facebook.
14 heures. Les deux suspects recherchés pour l’attentat contre Charlie Hebdo ont été repérés jeudi à la mi-journée près de Villers-Cotterêts (Aisne), et un déploiement du Raid et du GIGN est actuellement en cours dans cette zone, selon des sources policières. Les unités d’élite de la police et de la gendarmerie nationales «sont positionnées pour vérification d’objectifs dans cette zone, où a été abandonnée la voiture utilisée par les deux suspects, identifiés par un témoin».
13h50. Le quotidien danois constamment menacé depuis qu’il a publié en 2005 des caricatures de Mahomet est le seul de son pays à ne pas reproduire de dessin de Charlie Hebdo. «Je réaffirme mon droit en tant que rédacteur en chef de publier tout type de dessins de nouveau à un certain moment. Mais pas là», se justifie le rédacteur en chef du Jyllands-Posten, Jørn Mikkelsen, dans les colonnes de son propre journal. «La vérité c’est que pour nous il serait complètement irresponsable de publier de vieux ou de nouveaux dessins du prophète maintenant», explique Jørn Mikkelsen. «Beaucoup ne veulent pas l’admettre. Moi si, quoique à contrecœur. Le Jyllands-Posten a une responsabilité envers lui-même et ses salariés».
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13h40. «Le journal Charlie Hebdo sortira mercredi prochain et sera tiré à un million d’exemplaires», déclare à l’AFP l'avocat du journal Richard Malka, contre 60 000 habituellement. Ce sera un numéro de 8 pages, a-t-il dit, au lieu de 16 pages habituellement. Le journal a notamment reçu des aides des groupes Canal+ et Le Monde, et l’équipe sera hébergée par Libération, a-t-il précisé.
13h15. Notre journaliste Isabelle Hanne partage sur Twitter les coulisses du célèbre titre de Charlie en 2006.
12h15. A Berlin, le groupe Axel Springer, éditeur notamment du journal populaire Bild, a inscrit «Je suis Charlie» sur le panneau d'affichage de son immeuble.
12h10. Ils descendent des bureaux un à un, parfois en petits groupes serrés, les yeux bas. Les agents de la communauté urbaine de Strasbourg se massent sur le parvis du centre administratif, comme ils l’ont déjà fait la veille, quelques heures après l’attentat à Charlie Hebdo. Midi approche. On parle peu et quand les mots viennent, ils sont chuchotés. Un agent en fin carrière fume. Il souffle quelques mots. «C’est effrayant», «un symbole attaqué». «Je pense en même temps à tous ces musulmans de France, à toutes les autres minorités qui demain n’oseront plus sortir de chez elles», lâche-t-il. Le recueillement dure plusieurs minutes, on sanglote en silence. N.R.
12h10. A midi, dans le Westminster Hall, au cœur du Parlement britannique, députés, journalistes et personnels sont rassemblés, un stylo à la main, pour une minute de silence. Les drapeaux au-dessus du 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre britannique, sont en berne. «Nous restons unis avec le peuple français après les horribles assassinats à Paris», déclare le Premier ministre David Cameron.
Toute la presse britannique titrait sur la tragédie, avec un clin d’œil particulier de The Independent, qui affichait sur sa une une caricature de la main d’un dessinateur, armée d’une plume, ensanglantée, et levant un doigt d’honneur triomphant.
The Sun pour sa part affichait un énorme «NON !» sur sa une, au-dessus de l’atroce photo montrant le policier à terre plaidant pour sa vie avant que les terroristes ne l’abattent. Roy Greenslade, chroniqueur pour The Guardian, a appelé à montrer sa solidarité pour «la liberté de la presse en portant un t-shirt affichant les mots "Je suis Charlie"». S.D-S.
12h10. Sur le parvis de Notre-Dame à l’heure du glas qui a duré plus d’un quart d’heure, Florence dit : «J’ai envie de bouger, d’agir, j’espère que les Français vont se mobiliser, c’est un instant très grave». Isabelle et Béatrice, la quarantaine, qui travaillent dans le «domaine culturel» se cachent tant bien que mal de la pluie battante. «Le glas de Notre-Dame, cela rassemble tous les Parisiens aux heures sombres. C’est un signe de rassemblement et aussi, dans mon cas, un moment de prière pour les défunts. Pour notre pays, cela a à voir avec la liberté d’expression», explique Isabelle. Dans l’assemblée, un cri retentit : «Je suis Charlie!». Des stylos et des crayons sont tenus à bout de bras. Un groupe de jeunes fait un cercle et se tient par la main. A la fin du glas, la foule applaudit. D.A.
12h05. Une minute de silence a été observée en France et à de nombreux endroits à l’étranger à midi. De multiples témoignages affluent sur Twitter.
11h55. Place de la République, des dizaines de personnes continuent de photographier des messages sur la statue, peu avant la minute de silence. Une ronde silencieuse se forme autour de la place et s’élargit au fur et à mesure.
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Les suspects aperçus dans l'Aisne
11h40. Les deux suspects de l’attentat ont été vus jeudi matin dans l’Aisne, alors qu’ils étaient à bord d’une Clio grise et porteurs d’armes de guerre. Le gérant d’une station-essence à proximité de Villers-Cotterêts (Aisne) a «formellement reconnu les deux hommes soupçonnés d’avoir participé à l’attentat de Charlie Hebdo», explique une source proche du dossier. «Les deux hommes sont cagoulés, avec kalachnikov et lance-roquettes apparents», confirme une autre source. «Les plaques d’immatriculation ne correspondent pas au véhicule», selon elle.
Un important dispositif policier est en cours de déploiement, pour assurer leur interception éventuelle. «Les brigades d’intervention, stationnées porte de la Villette (à Paris), ont reçu l’ordre de s’équiper de fusils d’assaut et d’équipements de protection», a ajouté une source policière.
11h30.Les responsables des cultes en France se sont réunis dans la matinée à la Grande mosquée de Paris afin de monter une initiative commune. A l'issue de cette réunion, ils observeront ensemble une minute de silence. Une réunion du CFCM (Conseil français du culte musulman) a eu lieu au même endroit un peu plus tôt dans la journée : il a appelé les imams à exprimer leur soutien aux victimes de l'attentat et leur défense de la liberté d'expression lors de leur prêche du vendredi. Il a également demandé aux musulmans de se joindre au rassemblement républicain non pas en tant que fidéles mais comme Français. L’UOIF (Union des organisations islamiques de France), qui boycotte le CFCM, avait été invitée à participer à la réunion. B.S.
11h25.Le Parlement européen rend hommage aux victimes par une minute de silence, qui sera suivie à midi par d’autres hommages des institutions européennes, devant lesquelles les drapeaux flottent en berne. Une centaine de parlementaires et d’employés ont participé à cet hommage sur la place devant le Parlement, «pour montrer la solidarité avec les citoyens français, les autorités et les victimes de l’attaque meurtrière», selon le président Martin Schulz.
Par ailleurs, une minute de silence sera observée sur tous les terrains de football de France lors des rencontres des compétitions nationales, régionales et départementales du week-end. Même chose avant tous les matches de basket.
11h10. Les hommages aux victimes continuent, même sur les routes et dans les maternités.
11h05.Plusieurs médias américains et anglophones ont choisi de censurer des dessins sur l’islam parus dans Charlie Hebdo pour rendre compte de l’attentat, comme l’ont notamment relevé les sites Buzzfeed et Slate.fr. C’est le cas du journal bitannique The Telegraph, qui a flouté la représentation de Mahomet sur la une en photo, comme l’a signalé cet internaute sur Twitter :
Le New York Daily News, de son côté, a carrément choisi de flouter complètement la une tenue par Charb lors de l’attentat qui avait visé les locaux du journal, en 2011. Le journal avait été rebaptisé «Charia Hebo» avec le prophète Mahomet en couverture.
D’autres ont plus subtilement joué sur le cadrage, comme le New York Times par exemple, qui a choisi de couper la une que tient Charb sur la photo choisie, et a expliqué ce choix à Buzzfeed : «Suivant les règles du journal, nous ne publions habituellement pas d’images intentionnellement créées pour heurter les sensibilités religieuses. Après avoir réfléchi soigneusement à la question, les éditeurs du Times ont décidé que le fait de décrire les caricatures en question donnerait aux lecteurs assez d’informations pour comprendre les événements d’aujourd’hui.»
«Marche républicaine» dimanche
11 heures. Les noms des douze victimes de l'attentat.
10h35.Le grand rassemblement d’hommage aux victimes, initialement prévu samedi, se déroulera dimanche «afin de garantir les meilleures conditions de mobilisation et de sécurité», annonce Matignon. Il partira à 15 heures de la place de la République, à Paris, pour se rendre vers la place de la Nation. Ce rassemblement, qui doit prendre la forme d’une «marche républicaine» à Paris, a été initié jeudi par le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Écologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti radical de Gauche. Manuel Valls a appelé jeudi Nicolas Sarkozy pour convier l’UMP. La présidente du FN Marine Le Pen dit attendre un appel de Manuel Valls à ce sujet.
Ce changement de date doit notamment permettre une plus grande affluence, les Français étant davantage disponibles le dimanche, et donner un délai un peu plus long à la police pour organiser le rassemblement, selon un proche du Premier ministre.
10 heures. La RATP interrompra son trafic durant une minute à midi.
9h50. «Ces individus avaient fait l'objet de surveillance. Leur statut n’était pas judiciarisé (il n’y avait pas de procédure judiciaire en cours les visant). Il n’y avait pas d’élément les concernant témoignant de l’imminence d’un attentat», explique Bernard Cazeneuve (photo AFP), le ministre de l'Intérieur, au sujet des deux suspects, sur Europe 1. «Nous prenons 100% de précaution, mais (...) ce n’est pas le risque zéro», ajoute le ministre au sujet de la prévention des attentats sur le territoire français. «Nous sommes face à un risque exceptionnel qui peut conduire à d’autres manifestations de violence», prévient-il.
9h40. La filière de la sécurité privée renforce ses dispositifs pour protéger les entreprises et assure coopérer avec les pouvoirs publics en matière de prévention. Le secteur a mis «à la demande de nos clients, qui sont parfois très sensibles, des moyens complémentaires qui permettent d’améliorer le niveau de vigilance», déclare le président de l’Union des entreprises de sécurité (USP) privée, Claude Tarlet, sur BFM-Business. Les dispositifs ont été renforcés par exemple «dans des entreprises où il faut assurer l’accueil et le filtrage» et «dans des bâtiments, où il n’y avait pas de présence la nuit», précise-t-il, sans citer de noms des sociétés demandeuses.
9h10.Marine Le Pen (photo AFP) rappelle qu’elle souhaite proposer, si elle est élue présidente, un «référendum sur la peine de mort» à laquelle elle est «personnellement favorable». «J’ai toujours dit que j’entendais offrir aux Français la possibilité de s’exprimer sur le sujet par l’intermédiaire d’un référendum. Moi à titre personnel, je pense que la peine de mort doit exister dans notre arsenal juridique, à charge évidemment pour les jurés, pour les crimes les plus odieux, de pouvoir faire ce choix», développe-t-elle. Elle réclame aussi, de longue date, «la maîtrise de nos frontières, la déchéance de la nationalité, le renforcement des moyens accordés à la police qui a vu ses effectifs fondre ces dernières années». «Il manque de moyens dans le renseignement français. Il y a de très bonnes qualités, mais à l’impossible nul n’est tenu», déplore la patronne du FN.
L’eurodéputée participe-t-elle à «l’unité nationale» à laquelle a appelé François Hollande mercredi soir ? «Bien entendu, je crois que l’ensemble de la nation est unie, d’abord dans la douleur, aussi dans le sentiment très profond que la France est attaquée, que notre culture, nos libertés, nos valeurs, notre mode de vie ont été attaqués.» Alors que France 2 lui demande si elle compte participer à la «marche républicaine» prévue samedi, elle répond : «M. Valls a appelé Sarkozy pour l'(y) convier. J’attends que mon téléphone sonne pour que le Premier ministre invite évidemment la représentante d’un parti qui a fait 25% aux dernières élections à se rendre à cette manifestation d’unité nationale». Vous êtes prête à y aller ? «De la même manière que nous avions participé à la cérémonie qui avait eu lieu à l’initiative de Nicolas Sarkozy lors de la mort des militaires assassinés par Merah» en mars 2012, confirme l’eurodéputée.
Réunion de crise à l'Élysée
9h05. Une nouvelle réunion de crise a débuté à 8h40 à l’Elysée autour de François Hollande et du Premier ministre, Manuel Valls. Cette réunion se tient «dans la même formation» que la première convoquée mercredi après-midi au palais présidentiel dans la foulée de l’attentat. Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Christiane Taubira (Justice), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Fleur Pellerin (Culture et Communication) ainsi que les responsables des principaux services de police, de gendarmerie et de renseignement intérieurs et extérieurs participaient à cette réunion.
Le président Hollande devait recevoir ensuite, à 9h30, son prédécesseur et président de l’UMP Nicolas Sarkozy. Il prononcera dans la foulée et comme prévu, l’éloge funèbre de l’ancien résistant et parlementaire Robert Chambeiron aux Invalides, a ajouté l’Elysée. Puis il observera jeudi à midi à la Préfecture de police de Paris, endeuillée par la mort de deux policiers, le «moment de recueillement» prévu dans l’ensemble des services publics en mémoire des victimes de l’attentat.
8h50. Comme RTL demandait à Florian Philippot (photo AFP) s’il pouvait dire «Je suis Charlie», comme le proclame la presse jeudi matin, alors que ce journal n’a pas épargné son parti, il répond : «Bien sûr : quand on défend la liberté d’expression, on la défend toute, y compris celle qui vous égratigne». «La concorde nationale, l’unité nationale s’est faite assez naturellement», relève Florian Philippot, ce qu’il juge «rassurant et encourageant».
«Il faut maintenant nommer ce problème, ce mal, fondamentalisme islamique», ajoute-t-il, regrettant «certaines pudeurs sur ce sujet de la part des responsables politiques». «Il faut se donner les moyens de le combattre, ce qui manifestement n’a pas été fait», mais cela fait «bien longtemps qu’il y a un certain laxisme». Pour lui, «c’est une évidence qu’il y a un lien entre l’immigration et la montée du fondamentalisme islamique», qui «n’est pas tombé du ciel».
«Il n’y a pas que l’immigration à arrêter, il faut aller vers le financement», a poursuivi le député européen frontiste, en visant «le Qatar et l’Arabie Saoudite avec lesquels nous avons de trop bonnes relations», et aussi «les prédicateurs étrangers violents à renvoyer».
8h35. D'après France Info, des coups de feu ont été tirés ce matin dans le sud de la capitale, porte de Châtillon. On ne sait pas encore s'il existe un lien avec la fusillade à Charlie. Deux policiers «sont à terre», indique une source policière. Un homme a fait feu sur eux peu après 8 heures.
8h25. Les hommages aux victimes de l'attaque contre Charlie continuent, y compris dans les transports en commun.
8h10. Sept membres de l’entourage des auteurs présumés de l’attaque contre Charlie Hebdo sont en garde à vue jeudi matin, apprend-on de source judiciaire. Hommes et femmes, ces personnes ont été placées en garde à vue tard mercredi soir. Les lieux d’interpellation n’ont pas été précisés dans l’immédiat.
8 heures. Manuel Valls (photo AFP) a déclaré sur RTL qu'«il y a eu plusieurs interpellations cette nuit, il y a des gardes à vue», sans plus de précisions. «Ces individus étaient sans doute suivis, mais il n’y a pas de risque zéro, a ajouté le Premier ministre. Les service de police et de justice ont démantelé de nombreux groupes, contrariés des projets d’attentat. C’est bien la preuve que nous agissons. Ce sont des centaines d’individus qui sont suivis, des dizaines de personnes qui ont été interpellées, des dizaines de personnes qui ont été incarcérées. Cela montre la difficulté devant laquelle sont placés nos services: le nombre d’individus qui représentent un danger».
«La réponse des Français, parce que le cœur de la France est grand, est une réponse je crois extraordinaire de mobilisation, c’est ça qu’il faut dire», a-t-il estimé.
7h30. Dans un communiqué, le président afghan, dont le pays est confronté quasi quotidiennement à des attentats talibans, condamne «fermement l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo». «Tuer des gens sans défense et des civils est un acte terroriste de haine, il n’y a pas de justification à cet acte de haine», ajoute Ashraf Ghani, qui présente ses condoléances au président français, aux familles des victimes et au «peuple de France». En septembre 2012, entre 200 et 300 personnes avaient marché à Kaboul pour dénoncer la publication par Charlie Hebdo de nouvelles caricatures de Mahomet et la diffusion du film américain anti-islam L’innocence des musulmans.
Le Pakistan a également «condamné l’attaque terroriste brutale de Paris» et présenté ses condoléances au «peuple français».
Deuil national
5 heures. Le décret signé du Président est au Journal officiel du jour : «Le jeudi 8 janvier 2015 est déclaré jour de deuil national en hommage aux victimes de l’attentat commis à Paris le 7 janvier 2015.» Les drapeaux seront mis en berne pendant trois jours et un «moment de recueillement dans tous les services publics» sera observé ce jeudi midi. Le deuil national est une décision rarissime en France.
A la mi-journée, une cérémonie d’hommage et de recueillement aux victimes de l’attaque se déroulera dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale.
2h45. Un appel à témoins avec les photos des deux frères recherchés dans l’enquête sur l’attentat contre Charlie Hebdo est diffusé par la police.
Ces personnes, Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, sont «susceptibles d’être armées et dangereuses», prévient la préfecture de police de Paris, précisant qu’ils «font l’objet de mandats de recherche».
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2h30.Le plus jeune des trois hommes recherchés dans l’enquête sur l’attaque de Charlie Hebdo s’est rendu dans la soirée au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes), rapporte l’AFP. Mourad H., 18 ans, soupçonné d’avoir aidé les deux tireurs, s’est rendu «vers 23 heures après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux», a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. «Il a été interpellé et placé en garde à vue», a confirmé à l’agence une autre source, affirmant aussi que «plusieurs gardes à vue» étaient en cours «dans l’entourage» des deux frères recherchés dans cette affaire.